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Gérer son débit d'air

Un fois que l'on arrive à inspirer (par le nez) tout en soufflant (par la bouche), on s'essaie à des rythmes, mais en général, se pose vite le problème de savoir gérer son débit d'air, autrement dit gérer les entrées par rapport aux sorties, mais pas que...

Pas assez d'air ?

Symptômes

  • on est en bout de souffle, ventre rentré, forte envie d'inspirer
  • la puissance baisse en fin d'expiration
  • on a des trous dans le jeu
  • le bourdon s'arrête

Causes ›› solutions

  • on pense trop à la rythmique et pas assez à inspirer ›› travailler la rythmique ET la respiration continue, afin que chacune devienne naturelle. La respiration circulaire ne doit plus être un frein à la rythmique, mais doit être à son service en se faisant oublier, naturellement...
  • on n'a pas encore la technique pour inspirer sur d'autres moment du rythme, même des petits coups ›› travailler les autres type de respiration, ce qui revient souvent à jouer devant un miroir en se plaquant les joues avec la mains...
  • on cherche trop de puissance: on souffle comme un bourrin, compensant une faible musculature des lèvres ou un jeu pas assez ventral, alors que c'est cela qui devraient donner un son puissant ›› se muscler les lèvres, chercher la puissance dans le ventre (voir aussi le jeu traditionnel)
  • on a des fuite au niveau des lèvres ou sur certains sons ›› il faut donc revoir le positionnement de ses lèvres, refaire / adapter son embouchure, travailler les sons en questions (parfois des hoots qui sont fait "méthode bourin" car là encore pas assez de muscle / précision dans les lèvres)

Trop d'air ?

Symptômes

  • on est en sur-oxygénation: la tête tourne (mais heureusement, ce n'est pas mortel, enfin, sauf si vous jouez en conduisant, ou en mode équilibriste au dessus d'un pont...)
  • on a les poumons pleins et on ne peut plus inspirer davantage: on est comprimé de l'intérieur (surtout le thorax)
  • malgré nos poumons pleins, on a envie d'inspirer à nouveau, parce que l'air que l'on a est vicié, déjà utilisé, pauvre en oxygène. Si ce n'est pas le cas, simplement continuer à jouer sans inspirer le temps de se vider les poumons.

Causes ›› solutions

  • une mauvaise gestion du placement des inspirations: rythme pas assez long entre deux inspirations, pas assez puissant ›› allonger le rythme, le repenser, ajouter des sons fortement consommateur d'air (cri, hoot)
  • une peur de ne pas avoir assez d'air (fréquent au début) ›› rester zen, inspirer plus tranquillement
  • des inspirations trop longues, surtout dues aux inspirations joues, où on a le temps d'inspirer ›› inspirer une fois sur deux, ou pas moins longtemps, moins rapidement

Mais aussi

  • le problème des occidentaux inspirant et respirant principalement avec le thorax et pas assez avec le ventre: on se bloque plus rapidement en trop d'air dans les poumons (alors que l'on pourrait encore augmenter leur capacité en tirant vers le bas avec le diaphragme et le ventre), et on gère moins naturellement la respiration circulaire ›› voir les parties ventre et jeu traditionnel
  • suivant le rythme, on peut toujours être bloqué en trop d'air inspiré, ou besoin de renouveler l'air de ses poumons ›› une technique simple est d'apprendre à expirer quand c'est nécessaire (avant d'être dans le rouge) par le nez, au lieu d'inspirer. Cela peut aussi servir à faire le vide dans ses poumons quand ceux-ci sont remplis d'air saturé en CO2 et pauvre en dioxygène
  • le didgeridoo employé joue beaucoup dans la facilité de respirer circulairement, notamment suivant sa back-pressure: un didje de gros diamètre facilite le "pas assez d'air", et inversement, un petit diamètre est souvent à l'origine d'un excès d'air